Transparent Postcards

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mardi 6 mars 2012

baise menthe‏ (Bob Dylan)

J'avoue être passé, jusqu'à la semaine dernière, complètement à coté des bandes-cave.
Pourtant, l'argument avait du chien. En '67, prétextant quelques égratignures récoltées sur un virage trop serré, Dylan négocie sa sortie du rock'n'roll circus; il part se cacher à la cave et y enregistre une musique qu'il refuse de vendre.
L'accès à l'intégrale certifiée 100% d'origine bobine n'étant, même au pays des bites torrent, pas si évident que ça, et les écrans encourageant la paresse, j'ai traîné une oreille distraite sur les sons provenant de l'édition officielle de '75, dont la réputation calamiteuse, ajoutée à mon manque d'enthousiasme pour les ambiances de taverne, eurent tôt le dessus sur ma soif de connaissance.
Et puis, un beau jour de fin février 2012, j'ai la riche idée de télécharger à la fois l'intégrale certifiée et l'édition calamiteuse, et évidemment je suis foudroyé par huit chansons, paf, paf, paf, huit fois, et évidemment ces chansons m'obsèdent de plus en plus, et évidemment les versions que je préfère sont....sur l'édition calamiteuse de '75, au milieu des bandes dylanless (qui sont comme autant de bouts de soupe dans les cheveux), huit pierres obscures et éclatantes, avec juste ce qu'il faut de post-prod' pour faire sortir un peu plus la lumière sans altérer les senteurs de mousse, de champignon et de palette en bois.
Huit chansons, à la fois proches entre elles et partant dans plein de directions. All directions home.
Je sais, elle était facile celle-là, mais impossible à éviter.

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