C’était sans doute très bien. J’imagine qu’on peut trouver
sur leurs visages, en les scrutant avec attention, des traces d’étonnement
incrédule, depuis que leur label a re-édité les premiers albums des Cleaners
from Venus.
Un peu comme si un père qu’ils n’auraient jamais connu avait
soudain fait irruption dans leur vie.
Croyez-moi, je sais de quoi je parle.
Le gars qui a engendré ces chansons semble avoir été
catapulté depuis les sixties directement dans la brume des années ’80, pas eu
le temps de changer de fringues ou de coupe de cheveux, à peine celui d’emporter
une valise pleine d’un amour immodéré pour les Kinks.
Il joue et il chante comme un somnambule, sans doute parce
que ses yeux ont du mal à s’habituer à la brume, après avoir longtemps baigné
dans des soleils psychédéliques.
Dérivant dans ce futur irréel, il s’accroche à ce qu’il
connaît pour essayer de capturer les réverbérations spectrales qui scintillent
tout autour.
Ce sera donc des productions sur quatre pistes, distribuées presque
exclusivement sur cassette, histoire de garder l’expérience aussi secrète que
possible, au moins jusqu’à l’avènement de la Toile……
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