Transparent Postcards

Transparent Postcards

lundi 10 juin 2013

Prophéties lunaires des messes australes‏ (The Church)

Je garde une affection particulière pour The Church.
Une compil’ sur cassette, faite par un pote vers 1988-89, m’a longtemps permis d’explorer le ciel au-dessus des nuages, sans réservation ni file d’attente au check-in.
Ce que je n’ai pas réalisé pendant les années qui ont suivi, et qui vient de m’éblouir de ses arpèges étincelants, c’est à quel point les homélies de cette petite confrérie australienne annonçaient, avec une décade d’avance, le laïus post-galactique de Dean Wareham, s’appuyant sur une lecture très semblable de l’évangile trouvé jadis dans les souterrains en velours.
Voici donc des extraits de la compil’ du pote, histoire de partager la révélation.




















Pluie de diamants (Cheval Sombre)

Des raisons mystérieuses font que jusqu'à aujourd'hui je n'avais encore jamais entendu parler de Cheval Sombre, et surtout du fait qu'il est accompagné, sur les disques comme en concert, par Sonic Boom, Dean Wareham et Britta Philips (+ MGMT sur quelques morceaux du 2ème album).... Mais pourquoi donc tant de grâces, à lui plutôt qu'à un autre? Après tout, sans ces arrangements célestes et cette production stellaire, ces folk-songs ressembleraient peut être à tant d'autres....ou pas, difficile (et inutile) de savoir de toute façon, l'analyse du terreau seul ne faisant plus beaucoup de sens, vu la pluie de diamants qui s'est abattue sur cette contrée.







 










dimanche 2 juin 2013

tant de temps (nick nicely)



Un autre secret arraché à la vieille Albion.

Encore un reclus, ayant sorti deux singles entre 1980 et 1982, puis plus rien pendant plus de deux décennies.

Comme Kevin Shields, à force de jouer avec ses perceptions, il a dü perdre la notion du temps….


















samedi 1 juin 2013

Cleaner (The Cleaners from Venus)

Suis pas allé voir Beach Fossils l’autre jour, j'avais prévu autre chose.
C’était sans doute très bien. J’imagine qu’on peut trouver sur leurs visages, en les scrutant avec attention, des traces d’étonnement incrédule, depuis que leur label a re-édité les premiers albums des Cleaners from Venus.
Un peu comme si un père qu’ils n’auraient jamais connu avait soudain fait irruption dans leur vie.
Croyez-moi, je sais de quoi je parle.

Le gars qui a engendré ces chansons semble avoir été catapulté depuis les sixties directement dans la brume des années ’80, pas eu le temps de changer de fringues ou de coupe de cheveux, à peine celui d’emporter une valise pleine d’un amour immodéré pour les Kinks.
Il joue et il chante comme un somnambule, sans doute parce que ses yeux ont du mal à s’habituer à la brume, après avoir longtemps baigné dans des soleils psychédéliques.
Dérivant dans ce futur irréel, il s’accroche à ce qu’il connaît pour essayer de capturer les réverbérations spectrales qui scintillent tout autour.
Ce sera donc des productions sur quatre pistes, distribuées presque exclusivement sur cassette, histoire de garder l’expérience aussi secrète que possible, au moins jusqu’à l’avènement de la Toile……