Transparent Postcards

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jeudi 27 novembre 2014

poly-gammes amoureuses (Magnetic Fields)

Vue d'artiste de la magnétosphère terrestre



Visualisation du champ magnétique créé par un aimant 




Chose promise, chose due.
Je vais donc vous parler un peu de Stephin Merritt, qui, comme vous allez le constater, est un être aimant intensément.
Je ne vais pas mesurer TOUTE l'étendue de ses champs magnétiques, non, la tâche serait immense, il faudrait 69 paragraphes juste pour ses 69 love songs....
Non, je vais seulement vous parler de sa musique électronique. Et de comment le jeu d'affinités électives qui la composent la rend profondément unique.
Ben ouais, jeu, composent, électives, unique, musique électronique, le calembour vaut deux balles, je sais, merci, mais puisque c'est vrai de vrai je me l'autorise.
Et si vous avez besoin de comprendre par vous-mêmes avant de bien vouloir vous laisser aller à jouer avec la radioactivité, alors jouez EN MÊME TEMPS du Phil Spector, du Soft Cell, du Jesus and Mary Chain, du Lee Hazlewood, du Vaselines, du Gainsbourg, du New Order, du Beach Boys, du Smiths, du Brian Eno....laissez baigner vos oreilles un petit moment là-dedans....voilà, vous commencez à comprendre, vous pouvez maintenant cliquer sur un des liens ci-dessous. 
A vos risques et périls, bien entendu, comme toujours lorsqu'il en va d'amour et de contamination.





















lundi 24 novembre 2014

télé bocal (Psychic TV)

Dans le chaudron en forme de télévision psychique que touille depuis trois décennies le sorcier Genesis P-Orridge (après qu'il ait abandonné son projet de Cartilage Palpitante au profit d'intentions plus obscures) nagent des bouts de collages surréalistes: des morceaux entiers de bruit blanc, des colonnes sonores de films d'épouvante, des hymnes acid house, des prières chrétiennes et tibétaines, à l'envers et en prose, de la musique classique, concrète et moins concrète.....
Une décoction pas toujours digeste, certes. Mais, à l'époque où la composition de cette mixture pouvait encore être déterminée sans l'aide d'un ordinateur, émergeaient de temps en temps, du noir chaudron, des pépites pop totalement éblouissantes, hommages eighties aux héros des sixties qui parfois auraient pu pousser dans les terres sombres peintes à la chaîne de Jésus et Marie.
Tout ça me fait penser du coup à Stephin Merritt et ses Champ Magnétiques.
Rappelez-moi de vous en parler, un de ces quatre.




 











mercredi 12 novembre 2014

Spaceman 3rd (freelovebabies)






Jusqu'à ce matin j'aurais été incapable de dire pourquoi ce nom ne m'était pas totalement inconnu.
Will Carruthers....oui, ça me disait bien quelque chose....une marque de chips à l'oignon bio? Un illustrateur de livres pour enfants? Une méthode pour perdre dix kilos en dix jours?
Ca fait pourtant depuis mon adolescence que le gars laisse des traces indélébiles sur mes oreilles.
La basse sur "Playing with fire" et "Recurring", de Spacemen 3, c'est lui.
Sur "Spectrum", le 1er album solo de Sonic Boom, c'est encore lui.
Sur "Lazer guided melodies", de Spiritualized, pareil.
Encore fallait-il que je fasse le rapprochement, bien sûr.
Il fallait aussi que je me demande si le gars n'écrivait pas des chansons, des fois.
Et, après avoir découvert que, oui, depuis 2001 Monsieur Carruthers publie bien ses propres compos sous le nom de freelovebabies, il fallait encore que j'ose espérer qu'il ne s'agissait pas juste d'une tentative de singer ses deux célèbres acolytes, Messieurs Boom et Spaceman.
Et ben non, pas du tout. Les chansons de freelovebabies ont germé dans une solution aqueuse tout à fait particulière, une eau océanique puisée dans des profondeurs abyssales, dans laquelle ont été dissoutes à parts égales la pierre lunaire ramassée par Monsieur Carruthers lors de ses voyages en spationaute et une roche préhistorique incrustée des souvenirs fossiles de Tim Buckley et Chet Baker.
De quoi prendre son pied, si on n'a pas peur de perdre pied.